Montureux possédait jadis un haut-fourneau pour la fusion du minerai de fer que l'on trouve en assez grande quantité dans son territoire et en particulier dans ses bois communaux lieux dits : "Bois d'Orain et Essarts-Pierrotte".
 
Le Haut-fourneau a été fondé vers 1690 par la famille Jobelot. C'est à cette occasion que le cours des eaux de la Dhuys a été détourné de son tracé naturel et que la Raye du Fourneau a été creusée. Ce changement a amené la plainte du 28 Ventôse An 1 et probablement aussi la ruine du "Moulin de Vaux" au bas de la Côte Joncery. Le fourneau de Montureux était autrefois l'un des meilleurs du département.
 
En 1744, le fourneau appartenait à Monsieur de Montureux et vendait ses produits en Lorraine grâce à leur qualité. C'était l'un des rares fourneaux qui ne périclitait pas alors en Franche-Comté. (Etat général des mines franc-comtoises dressé suivant les ordonnances royales de 1741). Le fourneau s'approvisionnait en minerai sur le territoire de la commune. Le chemin du bois d'Orain était alors "fatigué" par le passage des nombreuses voitures de minerai.
 
Vers 1850, le fourneau produisait 3200 quitaux de fonte par jour. La journée d'un ouvrier était de 1,50 Fr. Le traitement des mécaniciens s'élevait à 1200 Fr. par an. Le four occupait alors de 60 à 80 ouvriers dont 2 fondeurs, 2 chauffeurs et 2 mécaniciens. Il a cessé de fonctionner en 1863, n'étant plus en mesure de couvrir ses frais depuis les traités de libre-échange.
 
C'était grâce aux recettes occasionnées par la vente du minerai que la commune concédait dans ses bois que l'on avait pu construire les maisons d'école, l'église et acheter un titre de rente qui alimentait le budget communal.